Un nouveau visage pour La Nauliere

Le couvreur Eric Bruhay et son compagnon Alexandre ont posé le nouveau poinçon-girouette sur la Naulière le mardi 26 novembre. Le motif du poinçon a été repris sur un dessin de Thomas Kammerer.

La tour ronde avait une toiture carrée. Cette toiture carrée devait dater du début du 19ème siècle. Elle a dû être ainsi faite pour des raisons d’économie. Mais cette toiture avait l’inconvénient de ne pas bien protéger les murs, l’eau de pluie ruisselant sur le mur au milieu des cotés.

Depuis quelques années, nous avons mené des recherches sur l’histoire du bâtiment. Yohann Gourdon a trouvé 2 textes descriptifs de la Naulière de 1686 et de 1718. Olivier Lavigne nous a apporté une aide précieuse sur la lecture du bâti. La fondation du patrimoine nous a apporté le point de vue des Monuments Historiques.

Avec les artisans locaux, le couvreur Eric Bruhay, le charpentier Patrick Carcouët, le maçon Sébastien Gratien et le tailleur de pierre Olivier Lavigne, nous avons construit le projet.

La tour a été l’objet d’une longue étude. Et nous avons soumis différentes configurations à une trentaine de personnes qui pouvaient nous donner un avis pertinent. Après le choix de la forme ronde, nous avons cherché la pente idéale pour bien représenter le manoir. Le manoir du Coudray à Nozay qui date aussi du 16ème siècle, nous a servi de référence. Nous avons adapté les proportions à la Naulière pour que l’ensemble soit harmonieux. La pente de la nouvelle toiture est de 67° dans la partie supérieure au-dessus du coyau.

Une lucarne a été construite et implantée au milieu de deux séries de trous de pigeons.

Olivier Lavigne au milieu entouré du plombier, du maçon à gauche et du charpentier Patrick Carcouët et du menuisier à droite

Le charpentier a utilisé du douglas pour construire la charpente constituée d’un poinçon central, d’une enrayure en forme de croix et d’un réseau d’arbalétriers.

La charpente de la tour est terminée le lundi 28 octobre. Pause photo avec le couvreur, les 2 charpentiers et les tailleurs de pierre : Olivier, Jérôme et Patrick

Le couvreur a posé les ardoises de Galice au clou sur la toiture, chaque ardoise a du être taillée sur mesure pour permettre le dégradé jusqu’à la pointe.

Les travaux ont eu des répercussions sur l'intérieur du bâtiment. L’isolation de toiture a été refaite avec de la laine de bois. Les ouvertures ont été remplacées par de nouvelles en double-vitrage. L’enduit ciment qui empêchait l’évacuation de l’humidité des murs a été piqueté et remplacé par un mortier de chaux-chanvre-sable.

François et Martine Kammerer

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