Grand Débat à Nozay le 14 mars 2019

Grand Débat à Nozay le 14 mars 2019

Dans le cadre du Grand Débat, une réunion est organisée à Nozay le jeudi 14 mars. Le sujet choisi est la transition écologique. Une réunion d’initiative locale est un temps d’échange défini dans le cadre du grand débat national pour que tous les citoyens puissent échanger, s’exprimer et faire remonter leurs solutions sur les thèmes proposés par le Gouvernement.

Le grand débat national est organisé selon les principes décrits dans la charte du grand débat, disponible en annexe.

  • Partager
    Les constats et les diagnostics de la situation.
  • Identifier
    Les objectifs et les solutions pour les atteindre selon les participants.
  • Formaliser
    Un compte-rendu de la réunion lisible, fidèle et exploitable, respectant les principes du débat, et structuré selon les modèles disponibles, dans les Fiches de Présentation des thèmes proposés aux débats. Ces Fiches sont téléchargeables sur la plateforme numérique du grand débat national. Vous pourrez ensuite mettre en ligne vos comptes-rendus sur la plateforme www.granddebat.fr

Venez partager votre avis sur les grands enjeux de notre environnement.
Pratique : La réunion est ouverte à tous. Elle se tient le jeudi 14 mars 2019 de 20h30 à 22h30 à la salle Jouvence à Nozay
Entrée libre
Contact : Martine et François Kammerer, 02 40 79 40 36

Plus d'informations sur https://granddebat.fr

Grand Débat à Nozay le 14 mars 2019

Compte-rendu de la réunion Grand Débat
organisée à Nozay (Loire-Atlantique) jeudi 14 mars 2019-03-14

Une réunion sur le thème de la Transition écologique s’est tenue dans la Salle Jouvence de 20h30 à 22h30. Cette réunion ayant été décidée un peu tardivement, la communication sur le sujet a été relativement limitée.
18 personnes, dont 2 membres de l’équipe municipale, étaient présentes. Le débat s’est déroulé d’emblée avec l’ensemble des participants, sans sous-groupe.

Les organisateurs ont rappelé le contexte, présenté la charte, et fixé les objectifs de la réunion : 

Exprimer un constat : quelles sont nos principales inquiétudes liées au réchauffement climatique mais aussi aux autres problèmes de dégradation de la planète ?

Proposer des pistes : avons-nous des suggestions pour y répondre 

Ces 2 aspects n’ont pas été envisagés successivement mais tout au long du débat. 2 questions ont été particulièrement discutées : le réchauffement climatique et la gestion des déchets

1°) Le réchauffement climatique

Il a été d’emblée souligné que le problème n’est pas seulement écologique, mais également social, à l’échelle de la planète (déséquilibre Nord-Sud) comme à l’échelon local (campagne/ville , centre-ville/banlieue…) et que les décisions doivent prendre en compte l’hétérogénéité des populations et leurs difficultés respectives aux changements. Si la réunion est centrée sur la transition écologique, il sera cependant inévitable de parler du fonctionnement politique et économique du pays.

* Une autre façon de consommer
Notre mode de consommation doit changer, il n’est pas viable, et les solutions ne reposent pas uniquement sur de nouvelles lois. Chacun doit se remettre en cause, cependant nos efforts nous apparaissent parfois bien dérisoires face à des pollutions industrielles comme celle liée au naufrage en cours du paquebot Grande America… Par ailleurs les médias (presse et surtout télévision) nous poussent au contraire à la consommation, et on ressent une incohérence dans les messages reçus.

Les signes positifs viennent surtout des initiatives locales, municipales mais aussi associatives. 
Les participants ont relevé que plusieurs initiatives intéressantes ont été lancées à Nozay ,comme « un arbre, un enfant », l’installation de ruches dans le jardin public, la création des jardins partagés, la promotion de poules pour réduire les déchets ménagers.
L’interdiction de circulation de la voiture dans le centre-ville le samedi pourrait être une autre piste pour favoriser le commerce local et réduire les déplacements vers d’autres villes.

* Les économies d’énergie
On peut faire davantage en termes d’économies d’énergie. Il y a encore trop d’enseignes lumineuses allumées toute la nuit, en particulier dans les Centres commerciaux. Les pouvoirs publics ne montrent pas l’exemple, comme par exemple pour la baisse de la température dans les locaux : il fait souvent trop chaud dans de nombreux lieux publics. Et la télévision est en particulier un très mauvais élève ! Les présentateurs sont souvent bras nus en plein hiver alors qu’ils devraient porter des pull-overs. L’impact sur la population n’est peut-être pas négligeable. Les bâtiments publics devraient être plus souvent aux normes HQE (Hautes Qualité Environnemental)
Attention également à ce que les subventions d’aide à l’isolation des logements se traduisent effectivement par des économies d’énergie.

* La mobilité
La question des transports en commun comme alternative à la voiture a bien sûr été évoqué. A Nozay on pense principalement aux bus (Lignes LILA). Leur nombre est insuffisant en journée, mais on ne peut demander des trajets supplémentaires si le bus est aux ¾ vide. La solution pourrait être le recours à des mini-bus durant les heures creuses.
La question des transports scolaires a été soulevée, car ils pourraient être en danger en raison de la pénurie de conducteurs (horaires difficiles, salaires insuffisants…), ce qui conduira à davantage de transports en voiture par les parents. 
Le covoiturage se développe à Nozay avec la création d’aires de covoiturage. Mais des garages à vélo sur ces pourraient aussi y être installés, ce qui supprimerait ainsi encore le recours à la voiture pour une partie des usagers.

* Les énergies renouvelables
Le développement actuel des sources d’énergies renouvelables a été remis en cause. Les perspectives ne doivent pas reposer seulement sur les panneaux photovoltaïques qui sont très consommateurs de métaux rares. Les participants s’étonnent du manque de recherche sur les hydroliennes et l’énergie des marées.

Les déplacements à vélo sont encouragés, mais à ce propos, il est souligné les risques d’accidents associés. Equipements insuffisants (lumières, casques, gilets…) et circulation dangereuse. Les pistes cyclables doivent se développer.

Enfin, parmi les réponses aux dépenses énergétiques des transports, il faut faire figurer l’aménagement du territoire. Le développement des grands pôles urbains au détriment des villes moyennes, (par exemple Nantes/Chateaubriant) est une des principales raisons à l’éloignement des citoyens de leur lieu de travail. L’aide à l’installation des entreprises doit permettre d’empêcher la concentration des lieux de travail pour non seulement limiter les déplacements et donc l’impact écologique, mais également augmenter la mixité sociale et améliorer la qualité de vie des habitants. Le soutien aux commerces en ville pourrait également contribuer à réduire les déplacements en voiture vers les centres commerciaux en périphérie.

2°) Les déchets

2 pistes :
Limiter leur nombre : Il faut impérativement agir sur les emballages. Emballages des produits eux-mêmes, par des incitations (obligations) auprès des industriels. Et suremballages, par les industriels mais aussi par les commerçants : il y a encore beaucoup trop de sacs plastiques proposés au moment de l’achat.

Améliorer le recyclage. Les critiques ont été très nombreuses à ce sujet. Les participants ont exprimé leur absence de confiance dans le système en place, qui peut donner bonne conscience à tort. Selon certains, les entreprises privées en charge du recyclage ne le réaliseraient en réalité que très partiellement. Il apparaît anormal que cette activité, dont l’objectif est la protection de la planète et au final de la santé publique, soit privée. Il faudrait qu’elle soit conduite par une entreprise publique, ou au moins contrôlée par l’état.

Le recyclage d’une partie de nos déchets dans des pays tiers en voie de développement a été dénoncé. Certains s’inquiètent également d’un projet du gouvernement de recyclage de bétons des centrales nucléaires pour en récupérer les métaux.

La question des déchets a également été l’occasion de dénoncer le poids des lobbys. Le lobby des entreprises de recyclage ou tout autre lobby qui anéantit les efforts de réponses apportées aux questions écologiques, en empêchant la mise en œuvre des solutions connues et possibles, ou bien en refusant de respecter la réglementation mise en place.

Bilan

Au bilan les participants ont soulignés 4 points

La transition écologique ne pourra pas se faire sans l’accompagnement par des mesures sociales et l’amélioration de la vie politique (il faut rendre impossible la ‘professionnalisation ‘ des élus)

Le poids des lobbys est parfois un frein à l’application des lois existantes qui pourraient déjà améliorer la qualité de notre environnement

La transition écologique repose en partie sur des changements de comportements à l’échelle individuelle et locale.

L’espoir repose en grande partie sur les jeunes générations et donc sur l’éducation. Par les parents pour une part, mais malheureusement une partie d’entre eux n’est pas encore assez sensibilisée aux problèmes, par l’école et les autres institutions éducatives d’autre part. Beaucoup peut être fait à ce niveau. Il faut expliquer aux jeunes ce qu’il faut faire et pourquoi, mais il faudra aussi être prêt à suivre leur exemple …

Document :
Pdf1. Grand Débat à Nozay le 14 mars 2019grand-debat-nozay-14-mars-2019.pdf
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